Juridiquement, un Français a le droit de s’endetter auprès d’une banque belge à condition d’ouvrir un compte bancaire dans le plat pays.
Certains réseaux acceptent de financer les acquisitions des non-résidents. Cependant, les taux d’intérêt proposés de l’autre côté de la frontière ne sont pas forcément plus compétitifs que ceux des banques françaises.
Conditions à remplir pour souscrire un crédit en Belgique
En principe, aucune loi en Belgique n’interdit à un Français de souscrire un crédit en Belgique. En pratique, les banques octroient rarement un crédit aux particuliers qui n’ont pas de résidence en Belgique et qui n’y perçoivent pas de revenus.
Elles acceptent en revanche de prêter aux non-résidents qui veulent financer l’achat d’un bien immobilier belge. Toutefois il faudra montrer patte blanche et justifier de revenus élevés et réguliers pour faire affaire.
Si ces conditions sont remplies, la banque exigera l’ouverture d’un compte bancaire local. C’est une simple formalité. Il suffit de :
- se munir d’un passeport ou d’une carte d’identité en cours de validité ;
- de remplir un formulaire de demande d’ouverture ; et
- de fournir un justificatif de domicile tel qu’une facture d’électricité.
Certaines banques permettent aux non-résidents de pré-ouvrir le compte en ligne. Une fois ces formalités expédiées, il faut compter une semaine pour recevoir les moyens de paiement attachés au compte, les codes, etc.
Bon à savoir : les banques belges n’ont pas accès aux données du fichier FCC (Fichier central des chèques) de la Banque de France, concernant les interdictions d’émettre des chèques ou de posséder une carte bancaire suite à des incidents de paiement ou au fichier FICP (Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers).
Souscrire un crédit en Belgique : l’offre de prêts
Contrairement à la Suisse, la Belgique ne brille pas par le niveau des taux d’intérêt que les banquiers proposent à leurs clients.
Bon à savoir : il est facile de trouver mieux en France. Ce qui est vrai pour un crédit immobilier l’est aussi pour un prêt personnel ou un crédit renouvelable.
Les sociétés de crédit belges sont pour beaucoup contrôlées par des groupes bancaires français. C’est notamment le cas de Cofidis, mais également de BNP Paribas Fortis ou du Crédit Agricole.
L’offre de crédit belge est structurée autour de 2 grandes formules : le prêt à tempérament et le crédit logement.
Le prêt à tempérament
C’est l’appellation belge du crédit à la consommation. Comme en France, il peut être affecté à une dépense (achat d’une voiture) ou libre. Les conditions de prêt sont bien encadrées et l’emprunteur n’a pas de mauvaises surprises à redouter.
Le rachat permettant de regrouper plusieurs prêts à tempérament en un seul crédit pour obtenir de meilleures conditions fonctionne selon la même logique qu’en France. De nombreux courtiers sont actifs sur ce segment de marché.
Le crédit logement
Le crédit hypothécaire est un crédit immobilier classique, avec des taux fixes ou taux variables. Il va de pair avec une prise d’hypothèque, ce qui signifie que la banque saisira le bien si l’emprunteur ne peut plus faire face à ses échéances de remboursement.
Bon à savoir : la caution bancaire n’est pas très répandue en Belgique.
Contrairement à la France, les prêts immobiliers à taux variables vendus en Belgique ne sont pas tous « capés », c’est-à-dire flanqués d’une limite à la hausse comme à la baisse.
Bon à savoir : la Belgique a une procédure de mise en faillite personnelle qui s’appelle « l’excusabilité ». Elle est déclarée par un tribunal et réservée aux personnes qui n’ont jamais eu maille à partir avec la justice. Le « failli excusable » peut voir ses dettes effacées et ne peut plus être poursuivi par ses anciens créanciers.